Endométriose et blessures de l'enfance: quand le corps se souvient...
- sylvain maronnaud
- il y a 19 heures
- 3 min de lecture
Et si la douleur n’était pas qu’une affaire de tissus, mais aussi de mémoire ?

Une maladie du corps… mais aussi de l’histoire
L’endométriose n’est pas une pathologie rare. Elle touche environ 10 à 15 % des femmes en âge de procréer. Pourtant, son origine reste mal comprise. On parle d’anomalies hormonales, immunitaires, d’inflammation chronique, parfois d’hérédité.
Mais une nouvelle lecture s’impose :Et si les expériences vécues dans l’enfance — abus, insécurité affective, traumatismes — augmentaient le risque de développer cette maladie ?
Et si le corps était un livre ouvert sur les chapitres douloureux de l’histoire personnelle, que personne n’a encore lus, ni écoutés ?1
Ce que dit la science : des études convergentes
🧪 1. Karolinska Institutet (2025) — Suède
Une étude nationale menée sur plus de 1,3 million de femmes (Rostvall et al.) a révélé un lien fort entre ACEs (Adverse Childhood Experiences) et endométriose :
+20 % de risque dès un seul événement traumatique vécu dans l’enfance
+60 % pour cinq traumatismes ou plus
Risque multiplié par 2,4 en cas de violences physiques ou sexuelles
Le traumatisme n'est donc pas une simple coïncidence : il devient facteur de risque biologique.
2. Nurses’ Health Study II (Harris et al., USA)
Une autre étude d’envergure (60 595 femmes, plus de 3 000 cas confirmés par chirurgie) révèle :
+49 % de risque d’endométriose après abus sexuels sévères
+20 % après abus physique sévère
+79 % chez les femmes ayant subi des abus multiples et sévères
👉 Ici aussi, un effet “dose-réponse” est observé : plus les traumas sont nombreux ou sévères, plus le risque augmente.
🧬 3. Études génétiques Yale, Oxford, Bergen (2024)
Des recherches combinant génétique et vécu montrent que :
Les femmes atteintes d’endométriose ont un taux plus élevé d’expériences traumatiques physiques et sexuelles, même en l’absence de prédisposition génétique.
Corrélation génétique forte avec les troubles post-traumatiques et les maltraitances infantiles (rg = 0.23 à 0.31)
Les traumatismes et la génétique ne se remplacent pas — ils s’additionnent.
📚 4. Revue systématique (2024) – 7 études analysées
Les expériences adverses de l’enfance sont liées à une augmentation significative du risque d’endométriose, mais aussi de fibromes et de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
L’abus sexuel dans l’enfance ressort comme un facteur majeur de risque.
Comment le trauma agit-il dans le corps ?
Le lien n’est pas magique, il est biologique, émotionnel et neurologique :
Hyperactivation du système de stress (axe HHS) → inflammation chronique, dérèglement hormonal
Système immunitaire affaibli → difficulté à réguler les cellules anormales
Hypervigilance corporelle → perception accrue de la douleur, symptômes exacerbés
Mémoire émotionnelle stockée dans le corps → tensions, somatisations, dérèglements viscéraux
L’endométriose n’est pas “dans la tête”.Elle est souvent dans l’histoire, et dans la mémoire du corps.
La sophro-analyse : une voie d’accès à ces mémoires enfouies
Dans ma pratique, je rencontre souvent des femmes qui “n’en peuvent plus”.Celles qui vivent avec cette fatigue sourde. Cette douleur cyclique. Ce sentiment de ne pas être écoutée. Ce corps devenu territoire de guerre.
Et puis, au fil des séances, quelque chose émerge :Des images, des sensations, des souvenirs, flous mais puissants.Un père violent. Une mère absente. Une peur nocturne jamais nommée. Un secret de famille.
En sophro-analyse des mémoires prénatales, de la naissance et de l’enfance, on n’interprète pas. On écoute. On ressent. On remonte doucement le fil.
On explore les croyances limitantes construites dans la survie :
“Je ne mérite pas d’être en paix”
“Je dois me taire pour être aimée”
"Je ne mérite pas d'être aimée"
“Mon corps est dangereux”
“Je ne suis pas libre”
Et on les libère. Pas en les niant. Mais en rencontrant l’enfant blessé et en réhabilitant son droit au bien-être, à la sécurité, au plaisir.
Ce que permet cette approche
Elle ne guérit pas à elle seule.Mais elle soulage, révèle, pacifie.
Elle permet :
De reprendre contact avec son corps sans peur
De sortir du pilotage automatique de la douleur
De libérer ce qui n’a jamais pu être pleuré, crié, exprimé
D’éclairer le sens caché du symptôme pour ne plus le subir
Elle redonne du pouvoir à celle qui se croyait impuissante.
Et si vous écoutiez votre corps comme un messager ?
Vous n’êtes pas seule. Vous n’êtes pas folle. Et vous n’avez rien inventé.
Peut-être que votre douleur ne demande pas d’être supprimée, mais d’être entendue.
Je vous propose un accompagnement en douceur, pour explorer ce que votre corps tente de dire depuis si longtemps.Un chemin de réconciliation avec vous-même.
🌿 À La Rochelle ou en visio.📍 www.liberetonenfantinterieur.fr
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